Presses Universitaires du Septentrion

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L'économie des passions
Titre L'économie des passions
Sous-titre Essai sur le Décaméron de Boccace
Édition Première édition
Partie du titre Numéro 28
ISSN 09904476
Éditeur Presses Universitaires du Septentrion
BISAC Classifications thématiques PHI000000 PHILOSOPHY
Public visé 05 Enseignement supérieur
CLIL (Version 2013-2019 ) 3152 Linguistique diachronique (philologie)
Date de première publication du titre 23 octobre 2012
Code Identifiant de classement sujet      93 Classification thématique Thema: QD


Support Livre broché
Nb de pages 272 p.
ISBN-10 2-7574-0399-0
ISBN-13 978-2-7574-0399-0
GTIN13 (EAN13) 9782757403990
Référence 1372
Date de publication 23 octobre 2012
Nombre de pages de contenu principal 272
Format 16 x 24 cm
Poids 435 gr
Prix 23,00 €
 

Description

Loin de réduire le Décaméron à un projet de régénération linguistique et sociale qui accorde la priorité au plaisir, notamment au plaisir de raconter, cet essai en souligne la nature morale et philosophique. Car Boccace reprend à nouveaux frais la réflexion de Cicéron et de Sénèque sur la possibilité d'intégrer les biens secondaires, « préférables » (la renommée, le pouvoir, la richesse, l'amitié ou l'amour) dans la recherche de la sagesse et de la félicité mondaine, répondant aux exigences spirituelles des milieux courtisans. Les nouvelles montrent les conséquences extrêmes ainsi que l'échec de cette tentative, quand les biens préférables deviennent les biens « désirables », visant toujours un surcroît. Au-delà d'une fresque de la « société marchande médiévale », le Décaméron s'interroge sur la logique dévastatrice de l'intérêt propre. Rien ne dit que la peste soit finalement passée. Les personnages des dernières nouvelles, tous des exemples des "grandes âmes", magnanimes et surtout magnifiques, ne sont ni l'expression d'un itinéraire chrétien, ni la transformation de la « patience » stoïcienne. Il s'agit plutôt d'opposer à l'économie des passions, marquée par l'amour-propre, la force morale du désintéressement et de la désappropriation de soi, qui sont les valeurs inédites de la « grande âme ». Elles se soustraient souverainement à toute logique de l'échange ainsi qu'au désir d'être toujours le meilleur.

Sommaire

Introduction
1. Vue synoptique.
2. L'interrogation sur la « vie bonne ».
3. Le cadre conceptuel : les biens préférables et les bénéfices.
4. La grandeur d'âme : magnanimité, magnificence, désintéressement.

Chapitre 1
Sortir de l’université

1.1. L’amitié défaite.
1.2. Le prix de la vertu.
1.3. Une infélicité certaine.

Chapitre 2
Savoir conter

2.1. L’art de conter.
2.2. Les mots instables.
2.3. La sagesse cachée des fables.

Chapitre 3
Suivre son propre intérêt

3.1. La recherche d’un surcroît.
3.2. La morale du second ordre.
3.3. Rendre la monnaie de sa pièce.

Chapitre 4
Grandeur et petitesse de la colère

4.1. Le rétribution de la vengeance.
4.2. La colère de l’étudiant.

Chapitre 5
Être une grande âme

5.1. Être désoeuvré.
5.2. La mesure de l’action.

Chapitre 6
Largesse et désintéressement

6.1. Le primat de la magnificence.
6.2. Une largesse excessive.

Chapitre 7
Ne plus compter

7.1. La patience ou la vertu d’une femme ordinaire.
7.2. La désappropriation de soi.
7.3. Une indifférence souveraine

Conclusion
Bibliographie
Index