Dans l'Éthique à Nicomaque, Aristote propose une division de la partie de l’âme qui possède le logos. À partir de cette curieuse division, l’auteur s’interroge sur le paradoxe qui consiste à devenir un citoyen individuel au sein d’une collectivité civique. La division proposée dans l’Éthique implique une distinction entre (1) un logos qui écoute et répète des logoi et (2) un logos proprement actif et créatif, en tant qu’energeia, en tant que logos. Se fondant sur la thèse aristotélicienne, que le logos en tant qu’energeia, comme la vertu, parvient à son achèvement grâce à une répétition de l’univers de logos environnant, l’auteur examine la nature de cette transformation, au sein du logos, de la simple répétition à l’activité véritable. En outre, puisque Aristote affirme que la nature singulière de l’être humain, par contraste avec les autres sortes de nature, est d’être à l’œuvre dans le logos, on est conduit à prolonger ces questions jusqu’à considérer ce que signifie la nature chez Aristote et, en particulier, la nature du logos.